L'amour se porte autour du cou | Le bonheur tue

Rima Samman

Depuis plusieurs années, Rima Samman recolore à la main ses photographies familiales, comme un geste de mémoire visant à préserver la trace lumineuse d’un paradis désormais perdu. Ce travail a donné lieu à la publication L’amour se porte autour du cou chez Filigranes. Aujourd’hui, l’artiste dévoile l’envers de ces images idéalisées en confrontant ce passé intime à une réalité nationale plus sombre. À travers un montage d’images d’Épinal du Liban et de photographies d’actualité, elle révèle un pays tiraillé, où les scènes de chaos se répètent presque à l’identique, tel un motif obsédant. Sa démarche questionne une mémoire collective fracturée, marquée par un traumatisme persistant.