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Hauts-de-France : la menace sur les options artistiques pour la rentrée 2025

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par Baratin
12 septembre 2025

La rentrée scolaire 2025 dans l’académie de Lille soulève une vive polémique. Des syndicats d’enseignants, des parents d’élèves et des acteurs culturels dénoncent ce qu’ils considèrent comme une suppression d’options artistiques dans les lycées des Hauts-de-France. Cet enjeu, au cœur de la carte scolaire 2025, interroge la place de l’éducation artistique dans la région. Cet article fait le point sur les faits, les inquiétudes et les alternatives.

Baisse démographique et ajustements de la carte scolaire


La raison officielle avancée par le rectorat pour ces fermetures est une baisse du nombre d’élèves dans la région. L’Académie de Lille a annoncé une perte de 1180 élèves dans le second degré pour la rentrée 2025. Cette tendance démographique est confirmée par l’Insee, qui anticipe une diminution progressive de la population de lycéens.

Le principe de la carte scolaire est d’ajuster le nombre de classes et de postes d’enseignants en fonction des effectifs. Pour les syndicats comme le SNES-FSU, cette baisse des effectifs sert de prétexte à des coupes budgétaires importantes. Ils soulignent que les fermetures de classes sont beaucoup plus nombreuses que les ouvertures, affectant ainsi l’ensemble de l’offre éducative, et non seulement les options artistiques.

La place de l’art dans l’éducation en question


Les critiques se focalisent sur la possible fragilisation des enseignements artistiques. Pour les défenseurs de l’art à l’école, ces options: arts plastiques, musique, théâtre ou cinéma-audiovisuel sont essentielles à l’épanouissement personnel des élèves et à leur orientation. La réduction de ces choix pourrait créer des inégalités éducatives, où l’accès aux filières artistiques dépend de plus en plus du lieu de résidence de l’élève.

Face à ces annonces, une mobilisation s’est mise en place. Parents et enseignants organisent des rassemblements, lancent des pétitions en ligne et rédigent des lettres ouvertes pour faire pression sur le Ministère de l’Éducation Nationale. Leur objectif est clair : préserver une éducation complète, incluant les disciplines artistiques, pour tous les jeunes des Hauts-de-France.

Alternatives et pistes pour l’avenir


Pour les élèves souhaitant continuer leur pratique artistique, d’autres dispositifs existent :

Le Pass Culture : Financé par l’État, il offre aux jeunes de 15 à 17 ans un crédit pour accéder à des biens et des services culturels.

Les aides régionales : La Région Hauts-de-France a mis en place des dispositifs tels que le PEPS (Parcours d’Éducation, de Pratique et de Sensibilisation à la culture) pour soutenir les projets artistiques des jeunes.

Ces alternatives, bien que précieuses, ne remplacent pas les enseignements réguliers au sein des établissements scolaires, qui offrent une progression pédagogique continue.

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